mercredi 1 septembre 2010

L' E.I.A. et le pic pétrolier.




L'Agence internationale de l'énergie est une organisation destinée à coordonner les politiques énergétiques des pays occidentaux industrialisés. Créée en 1974 à l'initiative des États-Unis à la suite du premier choc pétrolier, elle supervise le dispositif permettant de pallier une pénurie temporaire et coordonne les politiques énergétiques de ses membres. L'AIE faisait partie des acteurs « optimistes » : jusqu'à récemment elle niait l'existence d'un pic pétrolier. ( ... )

Pour finir, l'Agence avance en 2009 qu'une inadéquation entre la demande et l'offre de pétrole à partir de 2010 pourrait introduire une « crise énergétique » qui compromettrait tout espoir de sortie de « crise économique », reconnaissant par là que le problème d'une sur-consommation précéderait (ou s'ajouterait à) celui du Pic pétrolier, qu'elle avoue ne pas savoir situer précisément. ( ... )

Pic Pétrolier

La production de pétrole conventionnel a atteint son « pic historique » en 2006, elle ne le redépassera « jamais » dit l' Agence Internationale de l' Energie

Près de 30 % de la production des puits aujourd’hui en activité aura disparu dans 10 ans, passant de 68 à 48 millions de barils par jour (mb/j) en 2020. Et dans une génération, en 2035, les champs de pétrole actuellement exploités ne fourniront plus que 17 mb/j, soit moins d’un cinquième de la demande future, d’après le graphe reproduit ci-dessous, issu du rapport annuel que vient de rendre public l’Agence internationale de l’énergie (AIE). ( ... )

Oil Man

Washington envisage un déclin de la production de pétrole mondiale à partir de 2011

Le département de l’énergie américain reconnaît qu’“il existe une chance pour que nous fassions l’expérience d’un déclin” de la production mondiale de carburants liquides entre 2011 et 2015 “si les investissements font défaut”, selon un entretien exclusif avec Glen Sweetnam, principal expert officiel du marché pétrolier au sein de l’administration Obama. ( ... )

Le Département de l’énergie américain (DoE) rejette la théorie du “peak oil”, d’après laquelle la production mondiale de brut devrait décroître de façon irréversible dans un avenir proche, faute de réserves suffisantes encore exploitables. L’administration Obama de l’énergie défend l’hypothèse alternative dite du “plateau ondulant”. Lauren Mayne, en charge de la prospective sur les carburants liquides au sein du DoE, explique : “Une fois que la production mondiale maximale de pétrole sera atteinte, celle-ci sera ensuite à peu près maintenue pendant plusieurs années, créant un plateau ondulant. Après cette période de plateau, la production déclinera.” ( ... )

De nouveaux projets “non identifiés” seront-ils capables de compenser le déclin des sources existantes de production, afin de combler en moins de 5 ans, d’ici à 2015, l’écart de 10 Mb/j annoncé par le DoE entre demande et offre identifiée ?
Il faut au moins 7 ans pour lancer un nouveau projet d’extraction pétrolière, reconnaît le DoE.
Glen Sweetnam a déclaré lors de la conférence d’avril 2009 que les récentes découvertes de pétrole ultra-profond au large du Brésil constituaient “en quelque sorte le seul point positif (…) en attendant que nous allions dans l’Arctique”. ( ... )

Glen Sweetnam, qui supervise à Washington la rédaction du prochain rapport annuel de l’administration de l’information sur l’énergie, paraît aujourd’hui juger que son scénario “plus défavorable” est peut-être le bon, lorsqu’au cours de notre entretien, il envisage la possibilité d’un déclin de la production de carburants liquides à partir de 2011.
Une telle incertitude de la part de Washington est sans précédent. Le DoE figure d’habitude parmi les sources les plus optimistes lorsqu’il est question de l’épuisement des réserves mondiales de pétrole. ( ... )

Oil Man

Le gaz naturel? Il n’a pas les qualités susdites du pétrole et atteindra son pic de production mondiale dix ans après celui-ci, vers 2020. La seule voie viable est la sobriété pétrolière immédiate organisée par un accord international tel qu’esquissé ci-dessus, autorisant un prompt sevrage de notre addiction à l’or noir.

Sans attendre ce délicat accord international, nos nouveaux élus régionaux et nos prochains élus européens devraient s’attacher en toute priorité à réaliser localement les objectifs de ce projet en organisant sur leurs territoires la décroissance pétrolière. A défaut, le rationnement viendra du marché par l’escalade prochaine des prix du pétrole, puis, par propagation de l’inflation, le choc atteindra tous les secteurs. A bientôt 100 dollars le baril, ce ne sera pas un simple choc pétrolier, ce sera la fin du monde tel que nous le connaissons.

VERS LA PÉTRO-APOCALYPSE par Yves Cochet




« Nous n’avons pas mis fin à la croissance, la nature va s’en 

charger », par Dennis Meadows

«Le scénario de l’effondrement l’emporte»



Dans les vingt prochaines années, entre aujourd'hui et 2030, vous verrez plus de changements qu'il n'y en a eu depuis un siècle, dans les domaines de la politique, de l'environnement, de l'économie, la technique. Les troubles de la zone euro ne représentent qu'une petite part de ce que nous allons voir. Et ces changements ne se feront pas de manière pacifique.

« Nous n’avons pas mis fin à la croissance, la nature va s’en charger », par Dennis Meadows


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